Le séminaire « Revêtir l’invisible » est le premier séminaire de recherche, entre Paris et Luxembourg, à s’occuper de la relation entre la mode vestimentaire, ou les modes vestimentaires, et la religion entendue comme système de croyances et de traditions religieuses (religions).
Depuis Adam et Eve, pour ce qui est de la tradition judéo-chrétienne, le vêtement n’est pas sans référence à une interprétation religieuse. Aussi est-il possible de revenir, non pas à un pur renouvellement d’une tradition religieuse, mais d’en saisir encore aujourd’hui les conséquences, jamais terminées dans l’actualité. Pendant deux ans, entre le Collège des Bernardins et la Luxembourg School of Religion & Society, la question de la mode modeste sera mise en perspective tant historique qu’anthropologique et sociologique, sans aucunement oublier son impact théologique.
En effet, qu’est-ce que la mode dite modeste ? Est-il seulement question de l’arrivée dans la mode de la question islamique, et donc de la présence dans l’espace public d’une mode vestimentaire qui renvoie à d’autres codes que ceux que la mode européenne a mis en valeur depuis désormais plusieurs décennies ?
Loin de penser qu’il s’agisse d’une frivolité, traiter des relations entre mode, identité vestimentaire et appartenance religieuse est au centre du débat tant des grandes maisons, ou de l’industrie du vêtement, que d’une appartenance religieuse qui a pour but profond de s’afficher. Du couvre-chef dont le voile est un des repères pour la société contemporaine, à l’idée d’un drap plissé signe de l’abondance – et donc d’une contre-tendance à la modestie –, d’un discours philosophique sur la décence et la modestie aux comptes Instagram de femmes voilées musulmanes suivis par plus d’un million de followers, les séances de séminaire feront l’état d’une question, et surtout d’une réflexion pour aboutir à une première réponse sur les relations entre religions et modes.
Co-directeurs : Alberto F. Ambrosio et Nathalie Roelens
Partenaires officiels : Collèges des Bernardins et Luxembourg School of Religion & Society
Partenaire : Université du Luxembourg